
Une pétition demande de rebaptiser les Brûleurs de loups de Grenoble. Entre tradition, écologie et sport, débat (très) animé chez les Grenoblois.
Dimanche matin, alors que les Grenoblois savouraient encore la neuvième étoile de leur club de hockey préféré, une pétition en ligne est venue jeter un (petit) seau d’eau froide sur les festivités. En cause ? Le nom du club : Brûleurs de loups.
Trop moyenâgeux, trop violent, trop… pas 2025, selon l’association “Point info loup lynx”, qui réclame qu’on revienne au plus sobre et administratif Grenoble Métropole Hockey 38. C’est sûr, ça fait rêver.

Loups, glace et clash dans les commentaires
La pétition, postée au lendemain du sacre, a récolté un peu plus de 150 signatures. Pas de quoi renverser la patinoire, mais assez pour déclencher un débat un poil plus vif que prévu.
En scrollant les commentaires, on croise un florilège d’amour local et de punchlines bien senties :
“Pauvres bobos écolos parigos !”
“Bientôt les Câlineurs de Canidés ?”
ou encore le très sobre “On est dauphinois depuis 20 générations et on ne changera rien”.
Autant dire que la pilule ne passe pas pour une bonne partie des supporters.

Ce nom, c’est plus qu’un nom (et on ne brûle personne, promis)
Oui, Brûleurs de loups, ça peut sonner un peu brutal au premier abord. Mais faut-il vraiment rappeler qu’il s’agit d’une référence historique locale ? À une époque lointaine (spoiler : personne ne veut y retourner), où les loups menaçaient les troupeaux, les villageois allumaient des feux pour les éloigner. On était loin du barbecue rituel.
Aujourd’hui, ce nom, c’est un clin d’œil à l’histoire, pas un appel à rallumer les torches. Il représente une équipe qui fait rayonner Grenoble sur la scène nationale voir international, un sport qui mise sur l’esprit d’équipe, la rigueur, la ferveur (et parfois quelques dents en moins, on ne va pas se mentir).
Protéger les animaux ? Oui. Mais pas en effaçant la culture
Personne ici ne dit que les loups ne méritent pas le respect (ni les lynx, d’ailleurs). Comme beaucoup de Grenoblois, on aime la nature, les montagnes, et même les discussions sérieuses sur la cohabitation entre faune sauvage et humains.
Mais faut-il tout mélanger ? Faut-il vraiment confondre nom d’équipe sportive et pratique moyenâgeuse ? Peut-on défendre l’écologie sans gommer des pans entiers d’identité culturelle ?
On pose la question.

Et maintenant ?
Changer le nom des Brûleurs de loups ? En attendant, le débat est lancé. Et s’il permet de discuter (sans se mordre), tant mieux.
Parce qu’à Grenoble, on sait allier tradition et modernité. Et parfois, ça passe par des noms un peu rugueux, comme nos hivers.
Alors, on garde les Brûleurs ? Ou on opte pour les répulsifs de prédateurs ?
Allez, on vous laisse voter… mais sans allumer de feu, promis.